Les formations sédimentaires sont représentées par des terrains de nature très variés : calcaire, argileux, conglomératique. Dans l’axe rhodanien, les sols ont été enrichis d’alluvions. Il y a cependant une dominante calcaire en facteur commun à l’ensemble du territoire, avec des terrains devenant parfois plus schisteux au sud (Var et Corse).
L’IGP Méditerranée repose sur une mosaïque de territoires très variés, caractérisés par des altitudes marquées (jusqu’à 4 000m dans les Hautes Alpes).
C’est une alternance de reliefs, de montagnes, de plateaux et de plaines parsemées de collines : gorges et plateau de l’Ardèche, massifs de la Drôme et des départements alpins (la Barre des Ecrins culmine à 4102m dans les Hautes Alpes, le plus haut des départements de France), plaines et monts du Vaucluse (Le Mont Ventoux, plus connu comme le « Géant de Provence », massif du Luberon), zones humides des Bouches du Rhône (parc de la Camargue, l’étang de Berre, la Crau) qui viennent en contrepoint de reliefs à la renommée internationale tels les Alpilles, la Sainte Victoire ou les calanques (Cassis, Marseille). Quant au Var, département le plus boisé de France (62% de sa superficie), il répond avec ses massifs côtiers (Maures, Esterel, Sainte Baume) comme en écho à la montagne Corse (plus de 20 sommets dépassant 2000m, dont le Monte Cinto culminant à 2706 m).
Le climat de cette zone est marqué par différents éléments :
Une pluviométrie annuelle en moyenne de 500 mm.
Les précipitations varient fortement d’une année ou d’un mois sur l’autre : à de longues périodes sèches peuvent succéder des averses d’une intensité remarquable.Elles sont irrégulièrement réparties au cours des saisons (concentration en période hivernale, et épisodes orageux parfois très violent aux périodes d’équinoxe et d’intersaison). Cela entraîne une alternance de périodes de sécheresse plus ou moins longues (heureusement compensées par un bon niveau de la réserve hydrique des sols) et de séquences humides.
Un ensoleillement important :
2500 à 2900 heures par an et une température moyenne annuelle relevée dans les vignobles variant de 10° à 14°.
Influence importante des vents :
Le sud-est de la France est partiellement isolé des flux de nord par des reliefs marqués (Massif central et Alpes) qui font barrière, l’arrivée en surface de l’air froid en provenance du nord est freinée. Cependant, deux trouées (seuil du Lauragais à l’ouest et vallée du Rhône au nord-ouest) constituent des axes de communication avec le monde non méditerranéen et permettent des échanges accélérés de masses d’air :
Du nord vers le sud: LeTramontane et surtout le Mistral : un vent violent, froid, sec et nécessaire (état sanitaire des vignobles), qui ventile l’axe rhodanien du nord vers le sud, attiré vers les dépressions du Golfe de Gênes.)
Et l’inverse : Le « marin », vent d'Autan chargé d’humidité de secteur sud (sud-est à sud-ouest) qui souffle sur le golfe du Lion (Bouches du Rhône) et la Provence et prend de la vitesse en vallée du Rhône.
Une autre caractéristique remarquable, outre les barrières montagneuses trouées au nord, est l’existence d’une grande réserve d’eau chaude ou tiède, la mer Méditerranée, qui fournit non seulement de la chaleur en hiver (température de l’eau d’environ 12°C minimum), mais aussi beaucoup de vapeur d’eau, donc d’humidité à l’air, matière première de la pluie sous certaines conditions.